Le burn-out est considéré par beaucoup comme le mal du siècle (avec raison d’ailleurs). Même s’il on en parle beaucoup, on évoque peu celui du chef d’entreprise ou de l’entrepreneur. 

Prises de décision quasi répétitives et compliquées, difficultés administratives et financières, management et gestion du personnel, impayés et relances clients, gestion de la croissance…  De plus, avec toutes les avancées et innovations technologiques de ces dernières années, nous sommes tous soumis à une pression particulière face au travail. Omniprésence du travail dans nos vies via des smartphones de compétitions, ou encore demande pressante d’augmentation de productivité. Malgré nos impressionnantes capacités d’adaptation, en tant qu’être humain, nous avons un peu de mal à faire face à ce nouvel environnement pourrait être la raison de notre exposition accrue au stress. Encore plus quand on est chef d’entreprise ou travailleur indépendant. On pourrait croire que le statut de chef octroi plus de flexibilité dans le planning de travail, mais il n’en est rien, et c’est souvent même le contraire. Responsable d’une entreprise ou d’un projet, on est en charge de l’ensemble des points de développement. Sans organisation, équipe et exutoire, le burnout n’est pas loin. Il arriverait même plus rapidement que si on avait un autre statut d’actif.

 

Le stress de l’entrepreneur : quelles origines ?

Quand on décide de lancer son projet, on est en général confiant, enthousiaste, prêt à en découdre avec le reste du monde. C’est probablement plus qu’une impression mais la réalité du terrain c’est aussi qu’on ne peut pas tout gérer tout seul et surtout qu’on est rarement assuré de l’attitude des autres face à notre projet (collaborateurs, clients, partenaires…). Il y a quasiment autant de raison de se mettre à son compte que d’indépendant.

  • ‘Pour éviter d’être au chômage’,
  •  ‘Parce qu’on en a marre de la hiérarchie’,
  • ‘L’impression d’avoir un planning libre’…

Quelle que soit la raison, quand on se lance dans l’aventure entrepreneuriale, il faut garder en tête qu’elle est liée à un stress affectif et économique intense. Il y a autant de périodes de montagnes russes que de jours dans l’année, des états qui minent les individus bien plus qu’on ne le croit.

À ce besoin d’entreprendre (prise de risque et incertitudes +++ ) s’ajoute un environnement parfois hostile. Lenteur et difficultés administratives, manque d’expériences et d’organisation, autant de facteurs de stress dès le démarrage de la structure (sans compter l’angoisse de mise en place qui précède le lancement). Les choses ne s’arrangent pas forcément au fil de l’eau (contrariétés du quotidien aidant), et ceci peu importe le développement du projet, surtout si on n’a aucun exutoire. Ils sont clairement plus exposés que les ‘salariés’ classiques s’il ne mettent pas de l’ordre dans leur fonctionnement et ne prennent pas en compte les temps de repos/détente.

Effets sur la santé

Jongler avec de multiples casquettes devient une seconde nature pour les travailleurs indépendants et chefs d’entreprise. Une aptitude qui leur vaut d’être sensible aux différentes sources de stress. Concernant le stress, il parait que le ‘bon stress’ est celui qui nous amène à être plus performant, celui qui booste notre créativité. C’est possible mais en soit, bon ou mauvais, un stress reste angoissant si on se fie à la définition suivante: « Agression de l’organisme par un agent physique, psychique, émotionnel entraînant un déséquilibre qui doit être compensé par un travail d’adaptation ».

Comme tous les actifs, les chefs d’entreprise, entrepreneurs et autres freelances agissent très souvent comme des éponges. Ils prennent et emmagasinent toutes les émotions qui passent, la plupart du temps sans s’en rendre compte. Comme beaucoup de personnes qui ne trouvent pas le temps de souffler et qui ont tendance à intérioriser, ils sont susceptibles d’imploser à tout moment. Après le travail il y a la vie quotidienne et celle-ci n’est ni plus simple, ni plus calme.  La décompensation est donc souvent inévitable.

Quelques points de réflexions pour améliorer le quotidien des entrepreneurs

 Établir un planning

Quand on est travailleur indépendant ou chef d’entreprise, on n’a pas trop de planning, on s’assure de travailler en moyenne 10h par jour, 7/7j. C’est probablement normal au démarrage mais si la situation s’éternise, il faut y remédier ! (Sinon le corps reprendra ses droits, via burn-out s’il faut). L’organisation est donc l’une des bottes secrètes d’une bonne qualité de vie au travail.

Faire du sport

Le sport est souvent l’exutoire le plus recommandé quand on passe à un statut avec plus de responsabilités. Il présente l’avantage de :

  • De vous maintenir en forme & bonne santé
  • De vous détendre
  • De faire le vide dans votre tête le temps de la séance

Et par ricochet d’augmenter votre productivité et donc réduire le temps que vous passez sur certaines tâches

Pensez à vous

Ce n’est pas parce que vous êtes entrepreneur que votre entreprise doit prendre le pas sur tout le reste de votre vie. En y consacrant tout votre temps, vous pensez la développer rapidement. C’est possible, au début, mais vous allez progressivement perdre en efficacité. Le succès de votre entreprise dépendant dans de nombreux cas de votre capacité à gérer vos objectifs et diriger vos équipes, vous allez commencer à voir ce dernier s’éloigner de plus en plus.

En conclusion, on pourrait dire que CEO, travailleur indépendant ou encore chef d’entreprise, il ne faut pas oublier de continuer à se construire et s’entretenir, malgré le travail que demande l’aspect professionnel. Au risque d’aller droit dans le mur et de vous retrouver en situation de burn-out.