La vie est faite d’épreuves, obstacles challenges et situations plus ou moins agréables à vivre. On n’en décèle pas toujours le potentiel sur le moment mais dans des situations difficiles, il nous arrive de puiser au fond de nous la force de rebondir, de continuer à avancer, avec la conviction que le meilleur est à venir. Il parait que ça s’appelle faire preuve de résilience.

Le concept de résilience se défini comme la faculté à « rebondir », à vaincre des situations traumatiques. C’est la capacité pour une personne à faire face à une situation difficile ou génératrice de stress. « Capacité d’un individu à surmonter les moments douloureux de l’existence et à se développer même sous l’adversité » dit-on en psychologie.

Et si la solution pour éviter le fameux burnout résidait dans notre capacité de résilience ?

Épuisement physique, mental, émotionnel, 3 salariés sur 10 en souffrent, et quasiment autant chez les entrepreneurs et chefs de projet. « Le mal du siècle » disent certains, pas de remède miracle et le repos n’aplani pas forcément le mal être. Et si on allait plus loin, en cherchant en nous la clé qui nous sortira de là ?

Des études ont démontré que 60% des cas de burn-out se développent sous l’impulsion de facteurs endogènes. Ce qui revient à dire que notre manière de fonctionner, nos croyances, notre capacité à gérer nos émotions, tous ces éléments sont fortement liés à notre capacité à céder ou non au burn-out. C’est aussi l’une des raisons qui font des ‘soft skill’ une thématique mise en avant dans notre société.

En soit, une fois formulé à haute voix ça parait logique. Quand on est conscient de ses limites, qu’on maîtrise les notions d’assertivité et d’écoute active, les obstacles de la vie et le stress lié au travail nous paraissent moins insurmontables. Ce n’est pas évident à mettre en place (malgré le fait que ce soit logique encore une fois) et on peut se faire accompagner ou aider sur ce cheminement. Yoga, sophrologie, tout ce qui pourrait nous accompagner dans notre introspection. Peut importe le support, il est important de travailler sur les aspects : physique, mental et émotionnel. Ces trois sont bien à la base de tout équilibre.

Le physique

En parlant de physique, on pense tout de suite au sport. En état de burn-out (donc après une période de stress chronique), le corps ne récupère pas aussi facilement qu’en tant normal. Les sports doux sont donc à privilégier, entre 3 et 5 h par semaine. On pense au yoga, marche rapide, natation… Tout ce qui peut vous faire bouger, étirer vos muscles et favoriser la méditation et le sentiment d’évasion.

Les émotions

Nos émotions sont là pour nous, elles nous sont adressées, elles ne sont pas sensées polluer le reste du monde. Notre entourage n’a pas à subir le tourbillon émotionnel qui nous emporte, encore moins nos collègues et travail et collaborateurs. Ce qui nous atteint est à régler avec nous-mêmes, même si c’est difficile à admettre, sur ce coup là ce n’est pas aux autres de changer.

En effet les émotions mettent en avant ce qui est essentiel pour nous, ce qui nous permet d’avancer et surtout de passer à l’action pour notre propre bien-être. Chaque émotion est un indicateur, à nous d’être à l’écoute pour mieux appréhender les moments de stress. Par exemple la peur indique le danger, la colère peut être révélatrice du fait de se sentir bafoué, la tristesse peut indiquer un manque (de quelqu’un ou quelque chose) …

Le mental

Pour moi, la notion de pensées obsessionnelles est importante dans le cadre des thématique liées au stress et au burn-out. Une pensée obsessionnelle (encore appelée rumination) est une angoisse, une peur projective. Elle vient représenter une inquiétude de quelque chose, d’une situation dont on ne sait rien. Les questions fusent, toujours les mêmes, un cercle vicieux qui alimente le stress au fil du temps. Chercher des réponses à ces questions c’est normal, c’est sensé nous rassurer et diminuer notre niveau d’angoisse (pas de réponse ? la question reviendra). L’une des options pour échapper aux pensées obsessionnelles réside en la visualisation positive. Elle permet d’activer des ressentis passés en agissant sur la physiologie. Booster son énergie, se donner du courage, avoir des pensées positives favorise la production de dopamine, sérotonine et ocytocine, le combo idéal pour être au top de sa forme morale.

Les trois éléments sont à travailler, un peu tous les jours. Ils permettent d’en apprendre davantage sur soi et sur nos propres limites et capacités internes. À force, on développe une stratégie pour anticiper les moments de stress et d’angoisse, limiter la casse si jamais on doit faire face au burn-out.