L’orientation professionnelle, voilà une activité qui se pense bien en amont de l’obtention du diplôme final. Cette réflexion s’amorce dès le lycée, voire même dès le collège. Les choix effectués auront un impact sur la crédibilité de votre profil auprès des recruteurs. Notons toutefois qu’on a tout à fait le droit de se tromper, ou d’explorer plus d’un domaine et secteur professionnel. Il est vrai qu’on en a rarement conscience quand on est plus jeune. Les études fournissent un socle de savoirs théoriques, importants et formateurs, cependant, ces savoirs seuls ne sont pas suffisants. Complété par vos éléments personnels, et une partie pratique (stage, job étudiant…) ils vous permettront de marquer la différence. Votre implication, motivation et personnalité viendront teinter ou sublimer vos acquis théoriques et pratiques.

La réflexion sur son futur stage/emploi est à initier en tenant compte des réalités du marché de l’emploi mais aussi des formations. Au moment de l’orientation vers les études supérieures on s’interroge sur nos goûts, ce qui nous intéresse réellement, sur les atouts que l’on possède vis-à-vis du métier qui semble nous correspondre le mieux. Dans cette démarche plusieurs acteurs peuvent être sollicités : les parents en premier, ensuite les enseignants, les proches mais aussi internet, la presse spécialisée étudiante. Ces ressources sont à portée de main pour faciliter la réflexion des futurs professionnels autour de ce qu’ils ont envie de faire plus tard.

Les jobs d’étudiants et autres activités professionnelles bénévoles aussi permettent de se confronter à la réalité économique et d’acquérir des réflexes que les entreprises apprécient. On parle entre autres de l’importance de la ponctualité, la précision et le sens du contact ou encore du service client.

Trio gagnant de l’orientation professionnelle

Les stages (l’arme secrète)

Si à chaque année de votre scolarité vous pouvez faire un stage ou deux, même si votre cursus ne le prévoit pas, ce serait un avantage pour l’avenir. Vous montrez ainsi que vous vous prenez en main et que vous vous donnez les moyens de trouver ce qui vous plaît, le domaine dans lequel vous êtes le plus à l’aise. La recherche de stage s’apparente à celle d’un emploi (étudiant ou pas), on fait appel à divers canaux : réseautage, candidatures spontanées, réponse aux offres… Le véritable avantage réside dans la régularité de l’exercice. Si vous êtes amené à chercher plusieurs stages dans l’année, vous développerez une forte expérience dans la méthodologie ce qui vous sera utile pour les futures phases de recherche d’emploi. Vous passerez de nombreux entretiens, et les entreprises que vous découvrirez vous permettrons de développer vos contacts et vos connaissances, et par là même votre employabilité.  

Comme les stages sont facultatifs en fonction du niveau d’étude et du parcours de formation, c’est aux proches, parents et encadrants d’encourager cette pratique. Idéalement, un stage obligatoire par an (durée s’allongeant au fur et à mesure qu’on avance dans la formation) favoriserait l’employabilité des étudiants à la fin du parcours de formation. Peut-être qu’on arrivera à réduire l’effet « vous n’avez pas assez d’expérience ».

Les jobs étudiants

Avoir un job étudiant n’empêche pas de mener à bien ses cours. En France, les étudiants ont le droit de travailler 20h/Semaine durant l’année scolaire et à temps plein l’été. Les avantages sont nombreux à avoir un job étudiant. En plus d’apprendre au fil de l’eau les codes de l’entreprise, ce qui semble important pour un employeur, pour le travail en équipe, cela permet aussi de :

  • Faire des économies/Gérer son argent

Même quand on n’est pas forcément financièrement « pris à la gorge », le job étudiant et l’argent qu’il rapporte peuvent contribuer à l’amélioration de vos résultats, en vous donnant une certaine sécurité. On s’enlève le stress et l’angoisse des difficultés financières (on soulage au passage les parents, en plus de leur prouver qu’on est capable d’indépendance et de maturité) pour se concentrer sur ses cours. Bien évidemment il faut éviter les jobs prenants, trouver l’équilibre idéal entre les cours, la vie sociale étudiante et ledit job.

  • Valoriser son expérience professionnelle

Le manque d’expérience professionnelle est une cause fréquente d’inquiétude en fin de formation. Le CV aura beau être bardé de qualifications, diplômes et certificats, le fait de ne pas avoir d’expériences pratiques restera un frein. Le fait d’avoir un job étudiant (même hors du secteur d’activité dans lequel vous postulez) donne des indications qui auront tendance à rassurer les potentiels recruteurs pour un stage ou même un emploi (ayant déjà travaillé, vous aurez sans doute développé des atouts nécessaires en entreprise : travailler en équipe, être rapidement autonome, gérer les priorités…)

  • Optimiser son réseau

En travaillant, vous côtoyez sans cesse de nouvelles personnes (collègues, clients, stagiaires, fournisseurs, managers…). Ces personnes représentent des contacts potentiels pour votre réseau professionnel. Peu importe le métier, ce sont les personnes avec qui vous aurez des contacts réguliers qui viendront enrichir votre réseau. Mentor ou prescripteur, chacun vous apportera une aide précieuse dans votre compréhension du monde du travail, si ce n’est vous aider à atteindre vos objectifs professionnels.

Les voyages

C’est bien connu, les voyages forment la jeunesse. Autant que possible, voyagez pour vos stages et autres expériences professionnelles (c’est en principe possible après le lycée). Voyager permet de développer son sens critique au contact d’autres, de remettre en perspective certains acquis. Sortez de votre zone de confort, l’immersion vous permettra de mieux comprendre la culture du pays d’accueil, ainsi que les codes de travail. Vous aurez en revenant l’avantage de retenir les bonnes pratiques acquises à l’étranger, ou encore de revenir en maîtrisant une nouvelle langue.

Et vous, que conseilleriez-vous aux plus jeunes pour faciliter leur orientation professionnelle ?