De quoi est ce qu’on parle ?

Le workaholisme est une sorte de dépendance au travail. La personne qui y est sujette a du mal à décrocher de ses activités professionnelles et s’investit énormément dans ce qu’il fait, souvent au détriment de sa santé. Les conséquences sont multiples et relativement graves. On parle de négligence des relations sociales et familiales, d’une récurrence des maux physiques (souvent somatiques) et de conflits au travail.

Comment les reconnaitre ?

D’abord stimulé par les satisfactions liées à son investissement professionnel, on voit apparaitre avec le temps des soucis liés à l’anxiété, au stress et/ou au manque de repos. Il sacrifie ses moments de sociabilité pour ‘avancer’ dans son travail, comme s’il avait peur de se retrouver sans activité. Avec le temps, les maux physiques deviennent récurrents (troubles du sommeil, lombalgies, maux de tête…), le comportement change car moins patient, plus agressif, jusqu’à atteindre un état dépressif.

Prendre conscience

Comme pour de nombreuses addictions, le premier pas vers la guérison c’est l’acceptation. C’est peut-être le pas le plus difficile à effectuer car pas évident à assumer.  Malgré les signes et les alertes de l’entourage, dans cette situation on a du mal à faire face ou même à comprendre. Après tout, c’est bien vu par la société de s’investir dans sont travail, les innovations technologiques nous y aident bien et ça plait aux employeurs (et à certains salariés). L’hyper connectivité arrange bien les affaire des workaholics, ce qui renforce leur dépendance, c’est comme un cercle vicieux. C’est d’ailleurs souvent par là que survient la prise de conscience de l’état de dépendance, plus d’internet, pas de connexion, téléphone volé, badge d’accès désactivé pour accéder à son travail… de petites choses qui nous frustrent énormément le dépendant.

Comment s’en sortir ?

Après la prise de conscience, il est important de consulter un professionnel pour faire un bilan sur cet état de surinvestissement au travail. Un psychologue ou un psychothérapeute pourra aider. On pourrait penser à une thérapie brève dont l’objectif serait de modifier le comportement du dépendant, dans le but d’améliorer son confort physique et psychologique. Relaxation, groupe de parole, méthodes de ressources intérieures pourront elles aussi aider à atteindre l’objectif en reconnectant le dépendant à ses besoins et à sa capacité à y faire face.

Petit test exploratoire

Test de Robinson qui donne de bons indicateurs sur le fait que l’on soit dépendant ou non au travail.

Répondez de manière sincère aux assertions suivantes par : « jamais », « rarement », « parfois », « souvent », « toujours »

  1. Vous réfléchissez souvent à la manière dont vous pourriez libérer plus de temps pour travailler
  2. Vous passez beaucoup plus de temps à travailler que ce que vous aviez initialement prévu
  3. Vous travaillez dans le but de réduire un sentiment de culpabilité, d’anxiéte, d’impuissance
  4. De nombreuses personnes vous ont déjà conseillé de réduire votre temps de travail mais nous ne les écoutez pas ou vous ne comprenez pas pourquoi
  5. Vous êtes vite stressé (e ) si vous êtes soudains dans l’impossibilité de travailler
  6. Vous faites passer votre travail en top priorité, avant vos activités préférées, vos loisirs, ou vos activités physiques
  7. Vous travaillez tellement que cela a désormais des influences négatives sur votre santé

Si vous avez répondu « souvent » ou « toujours » à au moins 4 des 7 items, il y a des chances que vous soyez sujet au workaholisme. Faites attention et levez le pied autant que possible.