Ce n’est pas un scoop, la reconnaissance au travail est un vrai sujet depuis quelques années. Salariés ou entrepreneurs, le besoin d’être reconnu, apprécié et considéré dans sa fonction est de plus en plus présent, quelques fois même il est classé avant le fait d’avoir une meilleure rémunération. S’il est normal de s’attendre à ce genre de retour de la part de ses collègues ou de son employeur, cette attente peut s’avérer pathologique dans certains cas. Un besoin de plus en plus fort, envahissant, limite obsessionnel.

Les conséquences au travail se présentent sous diverses formes. On pense notamment à la mauvaise ambiance de travail, manque de productivité, abandon de poste, burn-out …tous ces éléments qui freinent le bien-etre au travail et le bon développement d’une structure. La souffrance est tout aussi réelle pour les personnes soumises à cette dépendance, menant parfois à une production régulière d’idées noires et pouvant aller jusqu’à un état dépressif aigue.

L’observation de ses collaborateurs au fil du temps permets de se rendre compte de ces changements de comportement. Bien évidemment à prendre avec beaucoup de recul et de pincettes pour ménager les susceptibilités des uns et des autres et surtout garder en tête que les causes et les facteurs de cet état sont multiples.

Pour tenter de repérer d’éventuels comportements à risque, nous pouvons nous appuyer sur 5 points classiques de la dépendance affective de manière générale (qui fonctionnent aussi au travail)  

  1. Avoir du mal à prendre des décisions sans conseil ni validation d’un tiers
  2. Craindre et éviter toute forme de désaccord avec ses collègues ou son hiérarchique (peur des conflits, d’être rejeté, exclu)
  3. Avoir du mal à démarrer des projets ou à faire les choses par soi-même (on est beaucoup plus à l’aise dans le groupe ou en duo, sinon on procrastine systématiquement)
  4. Avoir vraiment besoin de l’approbation et du réconfort des autres 
  5.  Se sentir obligé de satisfaire les demandes et besoins des autres, sous peine de se sentir délaissé ou dans l’optique de bien se faire voir de ses pairs

Si vous vous êtes reconnaissez dans plusieurs de ces affirmations, il est possible que vous ayez une certaine tendance à la dépendance. Rien d’affolant certes mais aussi vrai que prévenir vaut mieux que guérir, faites attention à vous… Et à votre entourage, levez le pied, relativisez et prenez confiance en vous et en vos capacités.    

Prendre conscience de ses points de vulnérabilité permet de s’ouvrir à la réflexion, voire à l’introspection. Ce qui pourrait aider à améliorer son comportement avec le temps. Pour aller plus loin, bien évidemment, pensez à consulter un professionnel.