L’erreur est humaine, tout le monde le sait, tout le monde le dis. Mais est-ce une excuse ?

Ce qui nous distingue en tant qu’être humain, doué de réflexion et d’intelligence, c’est notre capacité à réagir après une erreur. En effet,  des erreurs on en commet tous, salariés, managers, dirigeants, entrepreneurs… de gravité plus ou moins importante, et beaucoup plus souvent qu’on ne le souhaite. D’ailleurs, il y’en aura peut-être dans ce texte ( si vous en trouve merci de bien vouloir me les signaler). C’est toujours utile de signaler leurs erreurs aux autres. Les erreurs font partie de la vie, en tant qu’être humain, on ne peut donc se distinguer des autres nos réactions face à elles.

Quand on commet une erreur, on a tendance à penser qu’elle remet en question nos compétences, notre capacité à faire le travail pour lequel on nous paye. On laisse l’angoisse et la peur nous envahir, quand ce n’est pas un curieux sentiment de honte (on se dit qu’on a pas été à la hauteur du travail qu’on devait accomplir). Ces éléments peuvent d’ailleurs expliquer l’envie de cacher/fuir qu’on peut éventuellement ressentir. Peu importe le poste qu’on occupe, on peut être confronté à ce genre de situation. Plus on a des responsabilités dans l’entreprise, plus on a tendance à penser qu’on n’a pas droit à l’erreur.  Ce n’est définitivement pas simple d’assumer ses erreurs.

Qu’est-ce qu’une erreur ?

En général, une erreur fait référence à l’état d’une personne qui se trompe. On parle aussi d’ erreur de sens quand on veut signifier un acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement.  Au travail, commettre une erreur c’est poser un acte inadapté à une situation. Une action maladroite, déraisonnable et probablement blâmable. Très souvent au travail, ce sont des erreurs d’inattention (mail envoyé trop tôt, consignes comprises à moitié…), de celles que l’on commet parceque pas assez concentré ou distrait par autre chose. Plus rarement mais ça arrive, il y a des erreurs répétitives celles qui remettent en question notre implication dans le travail ou encore notre capacité à bien faire correctement ce qu’on nous demande. Dans tous les cas, peu importe l’origine,  les conséquences peuvent être fâcheuses (de l’avertissement au blâme et au renvoi, il n’y a pas beaucoup de pas) surtout si on ne fait rien pour rattraper les choses ou juste s’améliorer.

Nous passons beaucoup de temps à travailler. Il est donc logique qu’on puisse un jour ou l’autre commettre une erreur au travail, se tromper, ou faire un choix inadéquat. Pas de panique, ça arrive même aux plus pro, ou intelligents d’entre nous. Ce n’est pas facile mais quand ça arrive, prenez une grande respiration, et assez de recul pour trouver la meilleure manière d’arranger les choses.

Si boulette,  prendre conscience et admettre son erreur

Il est nécessaire de s’interroger sur nos erreurs et leurs conséquences pour mieux y faire face.  Il n’y a aucun mal à reconnaître son erreur face à son équipe (c’est valable pour tout le monde, salarié ou hiérarchique). Ça vous donne même un côté « accessible », « humain », ça arrive à tout le monde et si ça ne vous est réellement jamais arrivé … Prenez garde au retour de bâton. Et d’ailleurs remettez vous en question, un adage célèbre dit qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne commettent jamais d’erreur (Ne tirez pas sur le messager !)

En reconnaissant son erreur, on fait preuve de maturité. C’est normal de se sentir envahi d’émotions de toutes sortes (la peur, l’angoisse, l’énervement en premier). Une fois ce moment passé, celui où on se rend compte de son erreur, il est important de ne pas laisser envahir ces émotions (principalement) négatives. Il faut avoir les idées claires pour agir au mieux en fonction de la situation. C’est plus évident à dire qu’à faire mais c’est la base des relations que tisserez avec votre équipe. Vous serez peut-être pointés du doigt une fois que ça se saura mais vous serez encore plus respecté si vous assumez votre erreur et si vous mettez tout en œuvre pour la réparer.  C’est très pro, comme position.

Ce qui est vrai aussi, c’est qu’une fois qu’on prend conscience de son erreur, on est plus ou moins fortement tenté de nier, de la cacher, de sauver la face devant son hiérarchique, de ses salariés, du client ou autres décideurs. N’en faites rien, informez votre hiérarchique le plus rapidement possible (oui ce n’est pas facile mais ça limite la casse !). Soyez honnête, franc et aussi transparent que possible (pas d’entourloupes ça pourrait encore plus vous mettre dans l’embarras), on ne vous félicitera pas de cette démarche mais ça aura au moins vous montrerez que vous assumez.

Personne n’est à l’abri

De « Faute avouée à moitié pardonnée » à « l’erreur est humaine », les adages présentant l’erreur comme une partie intégrante de la vie sont nombreux.

L’une des interprétations possible est qu’une fois l’erreur présentée et reconnue, il est sage de ne pas céder au mouvement d’humeur qui nous taraude. Les émotions (négatives) sont dans ce cas de figure très ‘contagieuses’, tout le monde est contrarié, voire de mauvaise humeur. Si la personne qui a commis l’erreur travaille avec vous ou pour vous, elle pourrait se sentir blessée ou démotivée. Et donc se braquer davantage.

Dans certains environnements, l’erreur est analysée, et prise comme une nouvelle manière de ne pas atteindre son objectif.  Le « learning by doing » ou encore le « test & learn » sont des exemples de méthode qui autorisent à faire des erreurs. Il ne s’agit pas forcément chercher l’erreur mais d’être en capacité de l’accepter, la comprendre et d’y faire face. Dans les environnements très rigides, ceux dans lesquels on craint de commettre des erreurs, on a tendance à suivre scrupuleusement une méthode, une procédure qui a fait ses preuves. On n’en déviera pas d’un iota. Peu de place à l’innovation ou encore la créativité. Tout le contraire de ce qui semble se  passer dans les nouvelles organisations de travail. L’entreprise libérée et la start-up, prennent l’erreur comme un élément de la fonction, elles s’organisent pour y faire face.

Toutes les erreurs ne sont pas à blâmer, car certaines font apparaître de nouveaux usages ou permettent de porter son attention sur une problématique qu’on n’avait pas forcément perçu. Certaines ‘erreurs’ ont eu du mal à trouver leur public et les responsables ont probablement passer un sale quart d’heure, mais aujourd’hui les produits/services sont incontournables.

Parmi les erreurs qui me font bien plaisir, on retrouve :

  • Les post-it: C’est la vie ! en période projet j’en ai partout. Pense bête, sur le tableau lean canva, lors de brainstorming. Presque 50% du budget papeterie à certaines périodes.
  • Les chips: dans le top 5 des péchés mignons. Compagnon fidèle de ces soirées où tu as plein de travail et la flemme de te lever pour faire à manger.
  • Le coca-cola : une erreur que les grosses périodes de travail bénissent encore aujourd’hui. Quand on sait qu’à la base l’idée était de créer un médicament (un sirop)… on est passé à côté d’un beau gâchis !

Retenez bien ceci, quand on commet une erreur, la sanction n’est jamais très loin. Il est donc très important de savoir comment réagir face à ces moments, au travail, mais aussi dans sa vie personnelle.

Quelle est la première chose que vous faites quand vous vous rendez compte d’une erreur au travail ?