Se laisser déborder ? Moi ? jamais !

Nous sommes encore trop nombreux à nous retrouver en milieu d’année débordés dans notre activité professionnelle. Ceci malgré les bonnes résolutions de début d’année, les décisions de rentrée en septembre ou même parfois le support des astuces de productivité glanées ci et là sur internet.

Organiser ses journées de travail, se remotiver, résister à la pression, ménager et gérer des équipes en remote, ou encore travailler moins mais mieux. Voici les sujets du moment pour les actifs qui m’entourent. Vous l’aurez compris, travailler à tout ceci sans se laisser déborder c’est aussi une de mes interventions en tant que psychologue du travail.

Se laisser déborder parcequ’il y’a du taf ?

« Il ya du TAF » c’est certainement l’une des choses que je dis le plus quand on fait le point avec ma business bestie. Une assertion qui prend encore plus de sens quand on se dit que TAF = Travail À Faire !

C’est clair qu’on a une liste conséquente d’actions à mener pour atteindre nos objectifs, réaliser nos ambitions. Mais pas la peine de s’épuiser à la tache ! Je suis d’accord sur le fait de démarrer sous les chapeaux de roues quand on commence une nouvelle activité, un nouveau projet. C’est même probablement judicieux quand on cherche le bon rythme et qu’on souhaite organiser le travail. Cependant si l’objectif est de tenir sur la longueur, il vaut mieux ménager sa monture.

Ce n’est pas le fait de travailler sans relâche qui nous rend efficace au travail. Après 8 ans d’entrepreneuriat, je suis (enfin) d’accord avec le fait qu’être efficace revient à mobiliser au même moment son cerveau, son corps et sa créativité. Ici créativité est à prendre au sens large (on apporte notre concours à solutionner un problème). Pour faire durer ce moment il faut donc s’accorder des moments de pause. Histoire de prendre du recul, de s’oxygener le cerveau. Après tout, ce qui compte c’est la satisfaction client n’est-ce pas ? Vous ne servirez les intérêts de personne épuisé et peu dispo.

Travailler tout le temps et sans relâche c’est comme collectionner les diplômes et certifications sans jamais se confronter au marché. C’est se laisser débordé, mais c’est rassurant d’une certaine manière. On maitrise l’environnement alors pourquoi prendre des risques ?   

Très clairement, si vous n’arrivez pas à ralentir la cadence, si vous avez ‘trop’ de travail, songez à embaucher un.e assistant.e (même virtuel.le). Vous aurez ainsi des plages disponibles pour du temps en famille, un me-time ou autre chose que le travail.  Pas la peine d’évoquer ici la question des finances pour freiner des quatre fers, si vous souhaitez être aiguillé dans la recherche, l’embauche d’un.e assistant.e, notre experte sur le sujet The Nounatouch se fera une joie de vous accompagner.

Ce n’est clairement pas raisonnable de se laisser déborder

Salarié ou indépendant, même combat sur ce coup aussi. L’injonction du moment semble être de rester actif et efficace tout le temps et à tout prix. Et ce, même si quasiment toutes les structures organisationnelles disent aujourd’hui comprendre (voire appliquer) le bien-être au travail.

À force, on va finir par devenir des machines ! les enquêtes sur la souffrance au travail ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Rien n’y fait. Nous sommes tous comme scotchés à l’objet travail. Bon, la crise sanitaire n’a pas aidé c’est vrai. Mais soyons honnêtes, nous étions déjà dans la mouise avant !

La technologie aidant, le travail nous suit partout. Via les smartphones, objets connectés et emails. Le temps lui, ne s’est cependant toujours pas étiré. On a toujours les mêmes 24h que depuis le commencement.

Le stress lié à la surcharge de travail ou l’environnement de travail n’est donc pas nouveau pour nous.

Se laisser déborder c’est aussi accepter qu’il est logique de ne pas pouvoir tout faire en une journée ! et ce n’est pas qu’une question de temps, c’est aussi une question de sens. Travailler sans relâche, c’est peut-être aussi avoir oublié l’essentiel. Pourquoi est-ce qu’on travaille ?

Mais depuis le temps qu’on en parle et qu’on teste des choses, il serait peut-être à la vue de nos résultats, de mettre en place un rapport pacifié au temps et à la productivité.

4 astuces clés pour travailler à son rythme

Faire attention à son biorythme

La fameuse horloge interne régit les rythmes de notre organisme. Nous l’avions déjà évoqué dans cet article connaitre son chronotype, un avantage incroyable pour la productivité. Il s’agit ici de repérer les pics de vigilance et de les mettre à profit pour accomplir les activités qui nécessites d’être concentré. Pour les périodes de baisse de régime, pensez aux taches peu absorbantes.  

Se concentrer sur les actions prioritaires

L’idéal ? réaliser 80% de son revenu en accordant à son travail 20% de son temps.

Il parait que c’est possible en éliminant toutes les tâches inutiles et en se consacrant aux activités à forte valeur ajoutée. Si vous recevez des missions en cours de route, pas de panique, vous pouvez les accepter mais n’oubliez pas de préciser que cela risque d’empietter sur le temps accordé à tel ou tel autre mission (valable aussi pour les salariés)

Pour y arriver il est nécessaire de faire le point sur l’ensemble de ses missions. À l’aide d’une matrice des priorités, on arrive à distinguer :

  • Ce qui relève du travail à accomplir tout de suite ou de points complexes à gérer plus tard
  • Ce qui est urgent et important de ce qui ne l’est pas du tout

S’affranchir des horaires classiques de travail

Pour tirer au mieux parti de ses pics de vigilance et de productivité, il convient de négocier un aménagement horaire avec son responsable hiérarchique (qui s’assurera en plus de respecter le cadre légal et réglementaire du travail).  

C’est à vous de prouver à vos collaborateurs et votre boss que vous êtes capable d’assurer et d’assumer la collaboration avec eux malgré cet aménagement. A mon sens, cet aménagement est envisageable pour les postes avec peu de contact au public.

Articuler son travail autour de 4 temps pour ne plus se laisser déborder

  • Réaliser

Action au cours de laquelle on se plonge dans les tâches à réaliser

  • Réfléchir

Ménager des moments de réflexion (brainstorming par exemple)  

  • Inspirer  

Sortir sa zone de confort en apprenant quelque chose de nouveau

  • Respirer  

Prendre des pauses tout au long de la journée (sieste, pause dej, marche…)

Maintenant que vous en savez un peu plus sur le sujet, j’espère que vous verrez l’appui et le support des psychologues du travail d’un œil neuf. N’hésitez pas à poser des questions si vous en avez 🤓

En ce qui me concerne, je suis psychologue du travail spécialisée dans les Ressources Humaines, le Marketing et la Gestion de projets entrepreneuriaux. J’accompagne les solopreneurs à organiser et structurer leur idée business.  

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