“j’ai envie de faire autre chose”, “j’ai trouvé un autre emploi”, pour de multiples raisons, il arrive qu’on veuille partir de son entreprise. On souhaite tout de même conserver ses indemnités, éviter de longs processus, ou encore réduire son temps de travail.  Partir sans faire de vagues c’est possible! Nous nous intéressons aujourd’hui à deux cas de figures assez fréquents en entreprise: la rupture conventionnelle et le départ anticipé à la retraite.
Dans les deux cas et peut importe les raisons, il est nécessaire de commencer par en parler avec son responsable hiérarchique.

LA RUPTURE CONVENTIONNELLE

La rupture conventionnelle est un moyen de mettre un terme à son contrat (CDI) sans préavis à effectuer et sans recourir à la démission ou au licenciement.
Basée sur l’accord des deux parties (salarié et employeur), la rupture conventionnelle présente des avantages certains pour chacun :
simplicité de procédure et rapidité (au moins 16 jours, dont 15 de délais légal de rétractation) pour l’entreprise
possibilité d’avoir une indemnité de départ (au moins égale à celle obtenue pour un licenciement) et ses allocations chômage pour le salarié.
Une fois la rupture acceptée, le contrat peut prendre in dans un délais légal d’au moins un jour.

3 points importants

1- La demande se fait par écrit et émane du salarié. Ce courrier officialise la demande et matérialise le point de départ de la procédure.

2- Pour faciliter la négociation avec sa hiérarchie, une des options est de s’assurer que le travail sera fait après nous (et à priori bien fait). Proposer de former ses collègues sur un logiciel que vous êtes le seul à maîtriser dans la boîte, ou encore proposer à votre manager de l’aider dans le recrutement de votre successeur en proposant des CV de candidats qui vous paraissent convenir pour le poste. Cette démarche ne garantit rien mais le geste sera certainement apprécié.

3- Le salarié a tout à fait le droit de revenir sur sa décision (le délais de rétractation révèle ici toute son importance). L’employeur peut refuser la demande de rupture conventionnelle.
Dans ce cas, il n’y a pas vraiment de recours ( l’intérêt de la démarche résidant dans la négociation et la souplesse de la procédure). Il est tout de même possible de demander un entretien pour comprendre ce qui a motivé le refus (les conditions de départs? les indemnités?) et éventuellement trouver un accord.
L’entreprise n’a aucun intérêt à garder une personne démotivée ou qui souhaite partir. Vous pouvez arguer du fait que votre demotivation entraînera une baisse de productivité dont les conséquences seront sans aucun doute néfastes pour le service et pour l’entreprise.

LE DÉPART ANTICIPÉ A LA RETRAITE

A partir de 60 ans, même si trop “jeune” pour partir à la retraite, il est possible de percevoir une partie de sa pension de retraite en passant à temps partiel (dispositif de retraite progressive). On aménage ainsi la transition de la vie active à la retraite, on s’y prépare avec soin.

En passant par exemple à 60% d’un temps plein en terme de volume de travail, la pension reçue sera à hauteur de 40%.
En général, l’entreprise n’est pas contre car ce faisant elle réduit sa masse salariale. De plus, pendant cette période on de travail à temps partiel, on continue de cumuler des droits pour la retraite.ce qui ne gâche rien. Le calcul de ses indemnités sera remis à jour au moment de quitter définitivement l’entreprise.